Le Maroc n’a pas fini de faire parler de lui dans la sphère cinématographique mondiale ! Le royaume est remis sur le devant de la scène par le réalisateur et scénariste canadien Gino McKoy qui a choisi le Maroc, les régions de Marrakech et de Ouarzazate plus précisément, pour le tournage de Lumina, un film de science-fiction d’un nouveau genre avec l’acteur américain Eric Roberts en tête d’affiche. En attendant la sortie de cette nouvelle production “made in Morocco” prévue pour cet été, La Tribune de Marrakech s’est entretenue avec le jeune réalisateur autour d’une tasse de café au Kech Boutique Hotel, où logeait l’équipe du tournage. 

 

 

En attendant la sortie de la bande-annonce, pouvez-vous nous donner un avant-goût du film Lumina ?

Lumina est un mélange de drame, d’action et de science-fiction. Je voulais écrire quelque chose d’unique qui se démarque des autres formes de science-fiction que l’on connaît. Habituellement, dans les films de science-fiction, vous n’apprenez pas grand chose sur les personnages et vous savez qu’ils vont mourir avant que vous ne les connaissiez vraiment. J’ai donc voulu faire un film qui permet au public de s’attacher aux personnages et à leurs histoires. 

 

 

Pour quelle raison avez-vous choisi le Maroc pour le tournage ?

J’avais le choix entre plusieurs endroits pour tourner le film, mais j’ai opté pour le Maroc. C’était vraiment un choix symbolique pour moi de le faire ici. Je suis originaire des Caraïbes qui partagent tellement de similitudes avec l’Afrique. J’ai opté pour le Maroc également pour son histoire avec le cinéma et les différents films qui y ont été tournés. J’y ai trouvé les paysages et les lieux dont je rêvais pour mon film, entre Ouarzazate et Marrakech, car je voulais absolument tourner dans le désert. Certaines scènes ont été ainsi prises dans une villa de la Palmeraie, le désert d’Agafay, la route d’Agdz et les montagnes de la région. 

 

 

Quel a été votre challenge ?

Je ne réalisais pas que ça allait être le premier décor de film de science-fiction construit au Maroc, car je trouve que les paysages de ce pays ont un potentiel gargantuesque digne des plus grandes productions du genre, à l’instar d’Alien et Prédator. Nous avons alors monté le tout sur place, en collaborant principalement avec des Marocains qui ont fortement contribué à la réalisation de ce film, dont le tournage a pris fin après 2 ans de préparatifs. 

 

Quels sont les atouts du Maroc en tant que destination cinématographique ?

Le Maroc dispose d’une diversité de paysages et d’un héritage culturel fort qui lui sont propres et qui font de lui une terre bénite pour les réalisateurs, sans oublier le potentiel humain. Je suis tombé sous le charme de ce pays où j’ai noué des amitiés fortes pendant le tournage ; je me sens chez moi alors que c’est ma première visite au Maroc et en Afrique et ça ne sera certainement pas la dernière. Je sais dores et déjà que je vais prendre du plaisir en y revenant pour mon second long-métrage. J’ai un film en préparation que j’ai écrit avec le scénariste américano-canadien Michael Sloan qui est également le producteur du film Equalizer avec Denzel Washington. J’aimerais le tourner au Maroc, à Marrakech plus précisément !

 

Pourquoi faut-il absolument voir le film “Lumina” à sa sortie ?

Parce qu’il est unique et il ne ressemble à aucun film que vous auriez pu voir. Contrairement aux films de science-fiction classiques, qui commencent dès le départ par de l’action, Lumina propose une autre approche. Les vingt premières minutes permettent de découvrir les différents personnages et de s’y attacher, comme on pourrait le faire en regardant un drame. Ce qui est proposé à l’image c’est de suivre l’histoire des protagonistes, de Los Angeles au Maroc, sachant que l’entièreté du film a été tournée ici ! Nous avons donc prévu deux avant-premières, l’une à Los Angeles et une autre bien évidemment à Marrakech. Patience ! 

 

Le réalisateur et scénariste canadien Gino McKoy au Kech Boutique Hotel.