Le Loft, ou la nouvelle vague sans vague à l’âme

On ne présente plus le restaurant « le Loft », petit coin de Paris trendy, mâtiné d’une touche new-yorkaise arty, mais tellement bien assurée et assumée.

Mais nouvelle année, nouvelle équipe ! Gérald Adenis, aguerri depuis plus de vingt ans au bien renommé « Durand-Dupont » à Neuilly, et passé par les armes de la « Cantine du Faubourg », vous accueille désormais, bras ouverts et accent chantant. Le maître d’œuvre est venu mettre sa petite touche discrète mais efficace à la carte.

Retour de printemps, Mesdames, silhouettes affutées, il vous a concocté de délicieuses tartines et de grandes salades généreuses. On parle de pain Poilâne justement toasté, de tomates confites maison, de mousse de chèvre frais et de ciboulette… le tout décliné en deux versions, Serrano ou filets de truites fumées de l’Atlas. Évidemment on parle Bio et tout est travaillé dans la fraicheur, à l’instar des poissons à l’Ardoise, gage de « la Marée du Jour ». Viandes aussi à l’honneur, de la côte de bœuf à partager, à l’entrecôte, en passant par magrets de canard et côtelettes d’agneau… Voulez-vous vraiment parler des desserts ? Riz au lait, île flottante et crêpes. On pourrait décliner l’offre, mais la promesse d’un café gourmand nous fait baisser les armes.

Si le Loft vous accueille non stop de midi à minuit et sept jours sur sept, avec une formule du jour à 140 dirhams, même pendant le Ramadan, l’ambiance change le soir venu. Nous parlons de tables nappées de blanc, d’ambiance plus « bistronomique ». Les viandes impeccablement cuites à la demande s’accompagnent de couteaux en provenance directe de Laguiole, l’abeille comme une réponse française au pays du miel. Plus feutrée, l’ambiance accompagne vos conversations intimes de musique « jazzy », bien loin des poncifs que l’on a pu voir fleurir dans la ville ocre. Le Loft et son cadre cosy vous offrent un moment détendu entre amis pour refaire le monde, ou une parenthèse doucement amoureuse où l’on a envie de partager au fond des yeux une entrée à deux. Des trouvailles bistrotières incontournables mais parfaitement maîtrisées, de l’œuf mayo à l’os à moelle, en passant par les tartares joliment fruités. Évidemment les frites sont maison, comme l’addictive Béarnaise. Nous ne vous parlerons pas la bouche pleine de ce St Marcellin de la Mère Michel, ni de l’éclair géant au chocolat.

Mesdames, le cadre est parfait, la musique vous donne un sourire énigmatique, les lumières vous flattent, vous avez quartier libre…