Une nouvelle galerie d’art qui mérite le détour

BCK ART GALLERY

Forte de son espace épuré au blanc virginal, la BCK Art Gallery consacre l’art moderne et contemporain marocain et international. En ce début d’année, le lieu expose l’un des artistes africains les plus suivis, Médéric Turay, artiste contemporain de renommée internationale qui nous vient de Côte d’Ivoire, et qui s’inspire du quotidien de l’Afrique. Chanteur également, il choisit aujourd’hui de se consacrer pleinement à la peinture. Un véritable artiste pluridimensionnel. Baptisée “Unlimited Morocco”, l’exposition réunit une série d’œuvres récentes, inspirées par son temps de résidence dans le Royaume. Le mélange des genres et des cultures, Turay connaît bien. Très jeune, il quitte son pays pour les États-Unis, avec ses parents. Sans jamais cesser de rêver à devenir un jour un artiste à part entière. Pari rondement gagné puisqu’aujourd’hui, il est suivi par une flopée de collectionneurs de partout. Après des études de Beaux-Arts, une fois la famille de retour en Afrique, Turay enchaîne les récompenses et les prix, avant d’être élu meilleur jeune artiste d’Afrique de l’Ouest en 1999. Depuis, il partage son temps entre sa terre d’origine, où sa musique a longtemps fait le bonheur des radios locales, les États-Unis où il continue de puiser son inspiration, et le Maroc. Ce mélange, combiné à ses idoles -Basquiat ou Haring-, fait naître des toiles ultra colorées, chargées de messages et d’émotions. Assurément, un artiste brillant. Jusqu’au 3 mars.

Rue Ibnou Aïcha, Immeuble C Résidence Al Hadika El Koubra, Guéliz

 

DAVID BLOCH GALLERY

Retour de l’enfant prodige. Artiste résident de la galerie depuis 2010, TANC nous revient avec “New Horizons”. Une 2e exposition individuelle de celui qui combine sa vie de compositeur de musique électronique, dessinateur et graffeur. Comme beaucoup de résidents de la gallerie, Tanc est un pur produit de la période bénie du graffiti. Aujourd’hui exposé dans le monde entier, il grandit avec l’art de la rue, avant de se consacrer sur un travail d’atelier basé sur le trait en général et la calligraphie en particulier. Rythme et pulsion traversent tout son travail, de la musique à ses toiles, sa musicalité habitant son activité de plasticien. 2 passions s’inspirant l’une de l’autre. Régulièrement exposé en France et au Maroc, il l’est également à New York, en Angleterre, au Liban, en Inde, en Allemagne… Un maître de l’aérosol, qui insuffle à sa peinture une énergie hors du commun.

Jusqu’au 27 mars. Ouvert lundi 15h30-19h30, mardi-samedi 10h30-13h30 et 15h30-19h30.

8 bis rue des Vieux Marrakchis, Guéliz

Tel : 05 24 45 75 95

 

MMP+

Photo : © Mounir Fatmi & Goodman Gallery, Johannesburg

“Darkening Process” est l’expo de ce début d’année au Musée de la Photographie et des Arts visuels de MarrakechMounir Fatmi y présente un aperçu de son œuvre, en pleine période de Biennale. On y découvre différentes séries : une qui aborde le thème de l’autre, à travers la littérature, l’histoire de l’art et l’expérimentation physique et scientifique ; une autre qui s’inspire de John Howard Griffin et de son combat contre les discriminations raciales. Autre source d’inspiration, une peinture de Fra Angelico, “La guérison du diacre Justinien”, qui interroge la science et la religion. L’exposition met également la lumière sur une série se présentant comme une recherche sur le portrait-robot, le portrait du coupable, la construction du visage et en l’occurrence, celle du fugitif. Enfin, 2 séries de travaux basés respectivement sur une performance de l’artiste même, et sur le film “L’Enfant sauvage” de Truffaut. Tout un monde de photographies et de vidéos, d’une installation sonore et de documents d’archives. Jusqu’au 30 mai.

Si vous aussi, vous souhaitez laisser votre empreinte, le MMP+ transforme les murs d’une de ses galeries en énorme page blanche sur laquelle les visiteurs sont invités à formuler une réponse à la question “Qu’est-ce que l’Art ?” directement sur le mur. Des fragments du mur seront documentés et partagés sur divers réseaux sociaux, dans le but d’étendre ce dialogue à une audience plus large. Utiliser le hashtag #WhatisArt.

Bonne nouvelle pour les étudiants, Mounir Fatmi vient à leur rencontre pour une discussion autour des thèmes centraux de son œuvre conceptuelle et multidisciplinaire : l’altérité, l’illumination, la déconstruction des idéologies, la mort de l’objet de consommation. Le 26 février au Centre Américain, Université Cadi Ayyad de Marrakech. Visite commentée au MMP+ le 27 février. Ouvert mercredi-lundi 9h-17h.

Palais Badii

 

SOFITEL

Nouveau rendez-vous entre le Sofitel et la galerie Design and Co. L’artiste français Sébastien Royeren présente ses masques polychromes africains, superbement installés sur des fonds noirs mats intenses. Ou comment marier avec talent la créativité et le symbolisme des tribus africaines du début du siècle et la modernité, les couleurs crues et les effets de matières. L’artiste prolifique s’est installé à Marrakech voilà quelques années et semble beaucoup s’inspirer des lumières de la ville. Vernissage le 15 février dès 19h30. Exposition du 1er février au 31 mars.

Rue Harroun Errachid, Hivernage

 

GALERIE 3020

Le “dripping”, vous connaissez ? En art plastique, cela consiste à faire des superpositions de couleurs sur la toile. Tout comme Jackson Pollock, qui fit son premier sur une voile de bateau. Pollock, c’est, avec d’autres artistes de sa trempe, l’un des maîtres d’Aurélien Hild. Ce jeune artiste est l’invité de la gallerie pour février. Inspiré par un long séjour au Maroc, où il exploite la richesse des pigments naturels et apprend d’un travail commun avec des artistes et artisans marocains, il propose une série de grands formats sur du coton naturel entoilé, représentative de mouvements spontanés et de couleurs puissantes offertes par la nature. Pour un seul message, la paix ! Jusqu’au 29 février. Ouvert lundi-vendredi 10h-18h, samedi 10h-14h.

 

368 magasin 1 Sidi Ghanem

Tel : 06 33 27 75 45

 

GALERIE TINDOUF

Direction Essaouira. La galerie Tindouf rend hommage par cette exposition aux artistes de la cité des alizés, souvent autodidactes et non influencés par les écoles des Beaux-Arts nationales et internationales. Berhiss, Ouarzaz, Maimoun, Tabal, Aboutaleb, Ait Tazarin, Regragui Assadeddine, Asmah. À l’honneur, leur originalité, leur vigueur et leur authenticité. Cette exposition est accompagnée d’un documentaire, produit par La Fundacion Yannick Y Ben Jakober, sous la direction d’Hasnae El Ouarga, pour découvrir ces artistes en pleine création. Jusqu’au 4 mai 2016. Ouvert lundi au vendredi 9h-19h, samedi 9h-13h.

22 boulevard Mohammed VI, Gueliz

Tel : 05 24 43 09 08

 

GALERIE NOIR SUR BLANC

Quand la vie et l’humain priment. La galerie Noir sur Blanc programme 2 expositions en marge de la Marrakech Biennale. “C La Vie” souhaite transmettre l’émotion artistique au public. Du 24 février au 18 mars, elle réunit les artistes les plus emblématiques du Maroc ayant contribué à l’inscription de l’art contemporain à l’échelle internationale. Une nouvelle manière de reconsidérer les relations que nous entretenons les uns avec les autres. Avec les œuvres de Florence Arnold, Ahmed El Amine, Abdelkrim El Azhar, Mahi Binebine, Rachid Bakkar, Ahmed Ben Ismail, Salah Benjkan, Hicham Benohoud, Farah Chaoui, Hassan Echair, My Youssef El  Kahfai, Ahmed Hajjoubi, Ahmed El Hayani, Tibari Kantour, Mohamed Mourabiti, Hassan Nadim ou Monia Touiss. La seconde exposition, intitulée “C Mon Histoire”, réunit un collectif de 14 femmes autodidactes et récemment alphabétisées, originaires d’Alma, dans la région d’Agadir. Ces femmes explorent leur propre univers et se dévoilent à travers la peinture. Une exposition inscrite dans le cadre du programme “Talents de femmes” mis en œuvre depuis octobre 2009 par l’Association Kane Ya Makane, dont l’objectif est de “faire de l’art un vecteur de renforcement socioéconomique d’un groupe de femmes”. Du 18 au 27 mars.

48 rue de Yougoslavie, Adam Plaza, 1er étage

Tel : 06 61 33 56 08 / 06 61 44 06 24